Texte traduit depuis le site de Patrick Khatim. Mes remarques personnelles sont indiquées entre crochets, et j’ai ajouté les images/vidéos pour mieux illustrer le sujet.
Le système scolaire sert d’outil pour étouffer la pensée indépendante et promouvoir le conformisme, ce qui conduit finalement à une société guidée par le dogme plutôt que par la pensée critique.
Le système scolaire est conçu pour empêcher un véritable apprentissage et encourager l’obéissance aveugle aux ordres. L’objectif de l’école n’est pas d’éduquer, mais de maintenir les gens dans un état où ils sont incapables de penser de manière critique et d’adopter de nouvelles perspectives. Ceux qui obtiennent de bons résultats à l’école n’ont que le privilège douteux de poursuivre leur scolarité, ce qui les conduit finalement à ne pouvoir interagir qu’avec des personnes qui sont passées par le même processus et les mêmes épreuves.
Cela conduit à l’isolement et au rétrécissement des horizons, car ils n’interagissent qu’avec des personnes ayant un bagage académique similaire, ce qui limite la diversité des opinions et des approches des problèmes. Ainsi, le système éducatif affecte non seulement les compétences professionnelles, mais aussi les compétences sociales et de communication des individus. Ceux qui tombent dans cette bulle académique sont exposés à un éventail limité d’idées et de perspectives, ce qui réduit leur capacité à comprendre et à apprécier des opinions et des approches diverses. Cette situation crée un isolement par rapport à d’autres personnes et d’autres points de vue, ce qui contribue à des perspectives étroites et à une pensée critique limitée.
Le système scolaire produit des personnes qui manquent d’intuition et de capacité à voir le monde avec des yeux impartiaux. Par conséquent, ces personnes sont facilement manipulées et enclines à accepter de fausses affirmations comme des faits. Cet état de fait est le résultat délibéré du développement à long terme d’un système éducatif conçu pour priver les gens de la capacité de raisonner véritablement et de remettre en question l’autorité.
L’enseignement obligatoire est essentiellement un instrument de contrôle social qui perpétue les structures de pouvoir et empêche les gens de développer leurs capacités individuelles et leur réflexion. Le système scolaire apprend aux gens à se conformer, à accepter l’autorité et à entrer en compétition, au lieu de les encourager à coopérer et à penser par eux-mêmes.
Dans son livre Deschooling Society, Ivan Ilyich présente des arguments solides à l’appui de la thèse selon laquelle l’éducation sert d’outil pour maintenir le pouvoir et le contrôle entre les mains des classes dirigeantes, et empêche une véritable éducation et un développement personnel des individus.
1. Endoctrinement et uniformité :
Ilyich affirme que l’éducation n’éduque pas mais endoctrine. Les écoles apprennent aux enfants à adopter certaines valeurs, normes et croyances qui servent les intérêts de la classe dirigeante. L’objectif est de former des citoyens obéissants qui se comporteront selon les règles de la société, et non des penseurs critiques qui pourraient remettre en question le statu quo. Les écoles promeuvent ainsi l’uniformité et étouffent l’individualité et la créativité.
2. Standardisation et méritocratie :
Selon Ilyich, le système scolaire promeut l’idée de méritocratie, où les individus sont évalués et notés sur la base de critères standardisés tels que les notes et les tests. Cependant, ces critères ne servent pas à mesurer les capacités ou les connaissances réelles, mais à créer des hiérarchies qui légitiment l’inégalité sociale. Ceux qui satisfont à ces critères bénéficient d’avantages, tandis que les autres sont marginalisés.
3. Le maintien de l'inégalité sociale :
Selon Ilyich, l’école reproduit la structure sociale existante en désavantageant les enfants des classes sociales inférieures. Alors que les enfants des familles riches ont accès à une meilleure éducation et à de meilleures ressources, les enfants des familles pauvres sont souvent condamnés à une éducation de moindre qualité. Ce système perpétue et exacerbe les inégalités sociales, servant d’outil de contrôle sur les classes inférieures.
4. L'école comme mécanisme de légitimation de l'autorité :
Ilyich estime que l’école apprend aux gens à accepter l’autorité sans la remettre en question. Dès leur plus jeune âge, les enfants apprennent à respecter les figures d’autorité, telles que les enseignants et les administrateurs, et à suivre les règles qui leur ont été fixées. Ce processus est conçu pour préparer les enfants à vivre dans une société où ils accepteront de la même manière l’autorité du gouvernement, des employeurs et d’autres structures de pouvoir.
5. Détachement de la réalité :
Ilyich reproche également aux écoles de déconnecter les enfants du monde réel. Le système scolaire, affirme-t-il, est artificiel, coupé de la vie, et au lieu d’enseigner aux enfants les compétences et les connaissances réelles nécessaires à la vie, on les force à apprendre des concepts abstraits et théoriques qui, souvent, ne leur servent pas dans la vie réelle. De cette manière, les enfants sont préparés à devenir des citoyens passifs qui dépendent des institutions et des autorités au lieu d’être autosuffisants et indépendants.
6. Coercition et contrainte :
Ilyich affirme que le système éducatif utilise la coercition et la contrainte pour forcer les enfants à participer au système. L’enseignement obligatoire, la notation, les punitions et les récompenses sont autant d’outils qui obligent les enfants à se conformer et à apprendre des comportements jugés souhaitables. L’éducation devient ainsi un instrument de contrôle social qui oblige les individus à se conformer aux normes de la société.
7. l'institutionnalisation de l'éducation :
Ilyich critique également l’idée que l’éducation ne peut avoir lieu qu’au sein d’une institution telle que l’école. De cette manière, l’éducation devient un monopole contrôlé par l’État et d’autres structures de pouvoir. Cela empêche le libre accès à l’éducation et rend impossible pour les individus d’apprendre à leur propre rythme et selon leurs propres intérêts.
Le système scolaire est conçu pour traumatiser les gens et les maintenir dans un état où ils ont peur de penser de manière critique ou de rejeter les prétentions de l’autorité. Cette peur est le résultat d’un processus systématique qui commence à l’école.
L'histoire de l'enseignement obligatoire et ses objectifs
Le traumatisme psychologique dans le système scolaire trouve ses racines dans l’histoire de l’enseignement obligatoire et des méthodes utilisées pour maintenir la discipline et le contrôle.
Origine en Prusse
Le concept moderne d’enseignement obligatoire trouve son origine dans la Prusse du XVIIIe siècle, où un système d’enseignement obligatoire a été mis en place. L’objectif de ce système était de créer une population disciplinée, obéissante et nationaliste qui servirait les intérêts de l’État, en particulier dans le contexte de l’entraînement militaire et de l’obéissance à l’autorité. Ce modèle a ensuite été adapté dans de nombreux pays, notamment aux États-Unis et en Europe.
L'industrialisation et le besoin de main-d'œuvre
Avec l’avènement de l’industrialisation, le système scolaire est devenu un outil pour préparer les enfants à travailler dans les usines et autres industries. Les écoles apprenaient aux enfants à suivre des horaires, des règles et des hiérarchies similaires à ceux du monde du travail, les préparant ainsi à la vie active.
Traumatisation dans le système scolaire
Le système scolaire utilise toute une série de techniques pour rendre les gens dociles et les empêcher d’avoir un esprit critique.
La peur de l'échec
Les élèves sont souvent soumis à la pression des enseignants et du système de notation, ce qui peut entraîner une peur de l’échec. Cette peur crée alors une barrière psychologique qui empêche les enfants d’exprimer leurs propres opinions ou de défier ceux qui détiennent l’autorité.
Les punitions en cas de désaccord
Dans les écoles, le désaccord avec les normes et les règles établies est puni, ce qui conduit les enfants à apprendre à accepter l’information sans esprit critique. Ils ont donc peur d’exprimer leur désaccord ou de remettre en question les affirmations officielles.
Pression sociale
L’école crée un environnement où les enfants sont constamment évalués et comparés à leurs pairs. Cette pression sociale fait que les enfants ont peur de sortir du rang ou de remettre en question les normes du groupe, ce qui les empêche de penser de manière indépendante.
Cette peur et ce traumatisme persistent à l’âge adulte. Les personnes qui sont passées par ce système souffrent souvent d’un manque de confiance en soi lorsqu’il s’agit de remettre en question l’autorité ou les opinions établies. Elles craignent d’être ridiculisées, marginalisées ou punies si elles remettent en question les opinions dominantes.
Ce phénomène conduit à une situation où la plupart des gens acceptent automatiquement ce que leur disent les autorités sans essayer de vérifier ou d’évaluer de manière critique ces informations. C’est précisément l’objectif principal du système scolaire : créer des citoyens obéissants qui suivront les instructions et ne remettront pas en question l’ordre social existant.
L’environnement scolaire et sa structure, y compris les pupitres, les cloches et les horaires, sont nocifs et traumatisants pour le psychisme des enfants, et ce pour plusieurs raisons :
1. Perte de liberté et d'autonomie
Placement forcé et horaires fixes
Les enfants sont contraints de rester assis à leur bureau pendant de longues heures, souvent sans mouvement ni choix, ce qui leur donne l’impression de perdre le contrôle de leur corps et de leur temps. Les horaires fixes, avec des temps définis avec précision pour chaque activité, limitent les rythmes d’apprentissage et les besoins naturels des enfants, étouffant leur autonomie.
La sonnerie comme symbole d’autorité
La cloche de l’école, qui détermine avec précision le début et la fin de chaque cours, est un rappel constant de l’autorité et du contrôle. Les enfants doivent suivre des signaux externes qui leur dictent quand commencer et arrêter certaines activités, ce qui interfère avec leur capacité à s’autoréguler et à prendre des décisions.
2. Stéréotypes et suppression de l'individualité
Uniformité de l’environnement
L’environnement scolaire est conçu pour être uniforme et homogène, ce qui favorise le conformisme. Tous les enfants s’assoient sur les mêmes pupitres, font face au même enseignant et sont exposés au même contenu, ce qui supprime leur individualité et leur créativité. Cette approche uniforme ne respecte pas la diversité des besoins et des styles d’apprentissage des enfants.
Routines mécaniques
Les routines fixées par l’emploi du temps de l’école entraînent la monotonie et l’incapacité de répondre spontanément aux besoins et intérêts actuels des enfants. Cette routine enseigne aux enfants que leur rôle consiste uniquement à recevoir passivement des informations et à suivre des instructions, au lieu d’explorer activement le monde qui les entoure.
3. Réduction de l'activité physique et du mouvement
Manque d’exercice
Les longues heures passées assis à un bureau limitent le besoin naturel des enfants de bouger. Le mouvement est essentiel pour un développement physique et mental sain, et le manque de mouvement peut entraîner une augmentation du stress, de l’anxiété et même des problèmes physiques tels que l’obésité ou une mauvaise posture. Cependant, l’environnement scolaire n’offre souvent pas suffisamment d’occasions de bouger librement et spontanément.
Pauses et récréations
Les pauses, qui sont strictement chronométrées et limitées, ne sont souvent pas suffisantes pour permettre aux enfants d’évacuer l’énergie et la tension qu’ils ont accumulées. Ce manque de mouvement et de détente peut conduire à l’insatisfaction et à la frustration.
4. Stress et pression liés à l'évaluation
Évaluation et compétitivité
Dans l’environnement scolaire, les enfants sont constamment évalués, ce qui crée une pression à la performance et conduit au stress. Les notes, les tests et les comparaisons avec les autres élèves peuvent provoquer de l’anxiété et un sentiment d’infériorité, en particulier chez les enfants qui ne correspondent pas aux critères de réussite standardisés.
La peur de l’échec
Les horaires fixes et les évaluations constantes entraînent une peur de l’échec qui peut être traumatisante pour les enfants. Cette peur peut empêcher les enfants d’essayer de nouvelles choses, d’explorer leurs centres d’intérêt et de développer leur propre confiance en eux.
5. Suppression de l'apprentissage naturel et de la curiosité
Manque de flexibilité
Les horaires scolaires ne laissent souvent pas de place à la flexibilité et à l’apprentissage spontané. Les enfants sont contraints de suivre un horaire strict qui peut entrer en conflit avec leurs rythmes naturels d’apprentissage et de curiosité. Cela peut conduire à une perte d’intérêt pour l’apprentissage et à un sentiment que l’apprentissage est une tâche désagréable et non une découverte joyeuse.
Uniformité du contenu
Les contenus scolaires sont standardisés et identiques pour tous les enfants, ce qui empêche d’adapter l’apprentissage aux besoins et aux intérêts de chacun. Cela étouffe la capacité des enfants à découvrir et à apprendre en fonction de leurs propres intérêts et à leur propre rythme, ce qui peut entraîner une perte de motivation intrinsèque pour apprendre.
6. Impact psychologique sur la pensée et le comportement à long terme
Habituation à la subordination
Les enfants apprennent dans l’environnement scolaire à se soumettre à l’autorité et à accepter les instructions sans poser de questions. Ce modèle de comportement peut être intériorisé et persister à l’âge adulte, entraînant un manque d’initiative, une passivité et une incapacité à remettre en cause l’injustice ou les normes établies.
Suppression de la créativité et de l’originalité
Les enfants qui sont constamment contraints de suivre des règles et des horaires stricts peuvent perdre leur créativité naturelle et leur capacité à penser de manière originale. Cela peut avoir des conséquences négatives à long terme sur leur capacité à innover, à résoudre des problèmes et à s’adapter aux conditions changeantes de la vie.
En fin de compte, un environnement scolaire strictement structuré et orienté vers la discipline et la performance peut entraîner des traumatismes psychologiques qui affectent les enfants non seulement pendant leurs années d’école, mais aussi plus tard dans leur vie. Ce système peut limiter leur potentiel et les empêcher de développer une vie pleine et autonome.
Voici l’article rédigé par l’auteur : https://khatim.webnode.sk/l/skolsky-system-je-nastroj-socialnej-kontroly/
« Omar Aktouf nous explique comment le système éducatif moderne fabrique des esclaves décérébrés afin de servir le système ultralibéral décadent et destructeur…Tout cela a été planifié et rien n’a été laissé au hasard. »
Extrait du documentaire « Encirclement — Neo-Liberalism Ensnares Democracy » (2008) de Richard Brouillette
[Note personnelle : Je tiens à préciser que mon rôle s’est limité à la traduction et au partage de ces réflexions, qui méritent selon moi d’être largement diffusées pour alimenter notre réflexion collective sur l’éducation et le développement personnel.]
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